Et si le E-commerce était le grand gagnant de la « crise de la dette » ?

Et si le E-commerce était le grand gagnant de la « crise de la dette » ?

La crise que nous avons connue fin 2011 n’y a rien changé, l’e-commerce continue sa progression. En 2012 et 2013, le leadership commercial se jouera sur la toile… avis aux entreprises en ces temps bousculés.

La progression du e-commerce en France semble inexorable…

…selon une étude publiée par la Fevad, « Les Français ont dépensé 17,5 milliards d’euros sur internet au cours du 1er semestre 2011 soit 20% de plus qu’au 1er semestre 2010 ». Pour ce qui est du B to B, cette nouvelle progression s’ajoute à celle enregistrée au premier trimestre 2010 qui affichait déjà une croissance enviable de 14 % par rapport à l’année précédente.

Les évolutions de cette fin 2011 devraient renforcer la part du e-commerce dans le commerce total : « Alors que les ventes de détail offline devraient décliner de 0,5%, les ventes en ligne, elles, offrent des perspectives de croissance de 17,3%, faisant du e-commerce un moteur de croissance pour le commerce de détail. Les ventes sur Internet devraient ainsi représenter 12,4% (39,5 milliards d’euros) des ventes totales de Noël, contre 10,7% en 2010, 8,3% en 2009 » (Source : itrnews.com, 28 octobre 2011).

Comment interpréter cette tendance ?

La conclusion à en tirer est simple : dans un marché global à croissance nulle ou très faible, les taux de progression du e-commerce s’expliquent par un transfert des achats du offline sur le online.

Plus souple, moins cher, le e-commerce, permet de créer la différence, de raccourcir le temps de réaction, de créer de nouveaux modes d’interaction, d’ajouter de nouveaux services… c’est devenu un canal de vente majeur.

L’importance des canaux physiques reste primordiale mais les prochaines années verront internet devenir le canal pivot de la relation client dans de nombreux secteurs, y compris les plus traditionnels, en BtoC comme en BtoB. Cela se fait mathématiquement au détriment des canaux offlines. La crise économique est en train d’accélérer cette tendance.

Comment tirer parti de cette évolution ?

En matière de e-commerce plus que dans toute autre relation commerciale, un seul maître mot : la confiance. La confiance se décline en réassurance, confort et transparence. Cela conditionne une image de sérieux et de professionnalisme qui ne va pas de soi, même pour une entreprise à forte notoriété offline.

Que faut-il faire concrètement ?

Dans les faits quelques principes simples et de bon sens garantissent le succès :

1. Un site doit être lisible et facile d’utilisation…

Attention aux designs trop élaborés…il est important de guider et de simplifier la vie du client. Pour cela, il ne faut pas hésiter à assister le choix des produit (mise en place de différents modes d’accès, d’un sélecteur, d’un comparateur de produits, proposition de tchat…). Le client doit pouvoir entrer facilement en contact avec l’entreprise. Ne pas trouver de numéro de téléphone est insupportable pour un client qui a besoin d’un contact rapide et personnalisé.

2. …il doit démontrer le sérieux de l’entreprise,

Il faut montrer la solidité et le dynamisme de l’entreprise. Ne pas hésiter à créer une page « actualités », « prise de parole », ou qui présente ses salariés. Le site doit être ancré dans la réalité. Il est bon de montrer visuellement les usines et les points de vente ainsi que de préciser leur localisation géographique.

3. …rassurer sur sa fiabilité commerciale et logistique,

Il est absolument indispensable de respecter les engagements pris sur le site, en particulier en matière disponibilité de produits ou de délai de livraison. Les processus opérationnels doivent être robustes, les conditions d’échange, de remboursement et les modes de paiement clairement précisés. Le travail ne s’arrête pas à l’expédition de la marchandise. Si le transporteur n’est pas fiable, c’est toute l’image de marque qui s’en trouve détériorée.

4. …et sur la qualité de ses produits,

Les caractéristiques et la disponibilité des produits doivent être clairement exprimées. Le fait de présenter les produits dès la page d’accueil est idéal, a minima on doit pouvoir y accéder en 3 clics maximum. De même, présenter les nouveautés ou les derniers produits consultés dans un espace dédié est souvent bien perçu.

5. …avec une totale transparence d’information.

Il faut expliquer dans quelle mesure les informations que l’on demande sont nécessaires et éviter de rendre obligatoire des rubriques qui ne le sont pas. Il faut expliquer tous les coûts autour du produit (coûts d’appel téléphonique vers l’entreprise, frais de port…) et détailler les moyens que le client a pour suivre sa commande. Ne pas hésiter à demander et à publier des avis clients, à jouer sur l’interactivité offerte par le web 2.0

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, une entreprise qui respecte ces quelques principes a de fortes chances de créer la différence. Capitalisant sur cet avantage compétitif, elle gagnera des parts de marché inaccessibles à sa force de vente traditionnelle…

Le e-commerce sera bien l’un des arbitres commerciaux de la crise de la dette…

Co-auteurs: Fréderic de TISSOT Directeur Marketing Opérationnel, e-business & développement des ventes de Bouygues-Immobilier et Jean-Bernard GIRAULT, Partner d’HTS Consulting

 

Publié le 03/12/2011 par Actionco.fr, chefdentreprise.com, relationclientmag.fr et emarketing.fr

HTS Consulting adhère au pacte mondial (Global Compact)

HTS Consulting adhère au pacte mondial (Global Compact)

Par son adhésion au Global Compact, HTS Consulting souhaite affirmer son appartenance à une communauté mondiale d’entrepreneurs attachés aux valeurs de droits de l’Homme, du droit du travail, et de l’environnement. Cette démarche est en parfaite cohérence avec notre philosophie d’action.

Lancé en juillet 2000 sur une idée de Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies, le Pacte Mondial est une initiative internationale rassemblant plusieurs centaines d’entreprises, d’ONG et d’organisations de la société civile (syndicats, écoles, agences de l’ONU…) autour de dix principes universels dans les domaines des droits de l’Homme, du droit du travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption. L’objectif est, sur la base de ce réseau international, de contribuer ensemble au développement d’une économie humaine et durable.

En adhérant au Pacte Mondial en février 2012,  HTS Consulting s’est engagé à communiquer régulièrement ses avancées dans ces domaines.

Pricing : les 5 problèmes qui doivent être traités en période de crise

Pricing : les 5 problèmes qui doivent être traités en période de crise

Le retour de la crise pose de façon aigüe la question de la rentabilité des opérations. L’optimisation de la politique de prix reste le moyen le plus efficace pour avancer rapidement. Comment s’y prendre pour changer sans tout bouleverser ? Comment rester simple tout en se posant les bonnes questions ?

Les données issues de nos interventions le démontrent : l’impact moyen sur le résultat net issu d’une optimisation de 1% des volumes, des coûts et des prix, est respectivement de 3,8%, 8,5% et 12,7%. En d’autres termes, augmenter les prix de 1% est deux fois plus efficace que diminuer les coûts et 4 fois plus efficace qu’augmenter les ventes.
Comment aborder cette problématique d’un point de vue opérationnel ?

La première des priorités reste de corriger les dysfonctionnements existants.

Il existe 5 types de dysfonctionnements classiques :

1. L’absence de règles suffisamment précises et complètes en matière de remise de prix, induisant des processus de remise trop long et mal maîtrisés.L’analyse révèle souvent une grande variété de remises pratiquées pour un niveau d’affaire donné.  Beaucoup d’entreprises ont des workflows de validation des conditions commerciales peu performants. En l’absence de processus clairs, le fait de renforcer l’autonomie des forces de ventes aboutit souvent à des remises injustifiées. Le fonctionnement dominant est encore trop «  traditionnel » : la conviction que « chaque client est unique » reste profondément ancrée chez les commerciaux, beaucoup de prix se font encore « au jugé » en fonction des achats, de l’histoire.

2. L’absence de pilotage de la défense de la marge. Bien des entreprises n’ont pas encore développé de vision réelle de l’historique des affaires, seul moyen fiable d’évaluer  la probabilité de gain d’une offre. Certaines ont encore des difficultés à avoir une vision de la marge nette réelle sur une affaire. Le pilotage des prix se fait encore souvent sur la base des prix facturés et non encaissés. Les conditions accordées après facture ne sont pas toujours évaluées et maîtrisées. Trop rares sont encore les entreprises qui gèrent réellement les prix sur la base de typologies et de scoring clients. Les conditions sont souvent consenties par habitude et tout changement découragé par les nombreuses difficultés techniques liées aux outils (suivi des offres  fastidieux, extraction des données chronophages…).

3. Une mauvaise coordination des intervenants du pricing. Trop peu d’entreprises ont mis en place un dispositif de contrôle rigoureux et clair quant au rôle de chacun : définition des prix, suivi et validation de conditions particulières, suivi et évaluation de la politique de prix, coordination entre les intervenants.L’absence d’historique ou la  difficulté de partage d’information entre les marques ou les entités ne permettent pas d’optimiser les niveaux de remise et ralentissent, voire faussent  le processus de décision. Il en résulte parfois le développement de « marché gris ». Compte tenu de la volatilité du prix des matières premières,  ce manque de réactivité peut aussi avoir des conséquences importantes sur des marchés où la part de leur coût dans le produit fini est importante.

4. Un mode de rémunération de la force de vente antinomique avec le respect de la politique de prix. Il est difficile de motiver des vendeurs à défendre la marge lorsqu’une part importante de leur rémunération est exclusivement liée au volume vendu. La plupart des structures de rémunération ne tiennent pas compte du niveau de remise dans le calcul du bonus des commerciaux. L’enjeu devrait être de faire émerger les bonnes pratiques des meilleurs et de faire progresser les commerciaux les moins performants en les  formant, les coachant… Peu d’entreprises ont réellement outillé la force de vente pour éviter les « états d’âme » inhérents à tout arbitrage en termes de prix.

5. Une veille marché insuffisante ou insuffisamment réactive. Très souvent les données sur le marché sont disponibles, en particulier via le CRM,  mais restent  la plupart du temps inexploitées. Cela génère des réactions parfois inappropriées, en particulier face à l’attaque d’un concurrent. Il n’est pas rare de découvrir une concurrence interne, par exemple entre deux agences sur une même affaire.

Que faire ?

L’expérience montre que ces 5 dysfonctionnements sont présents, de façon plus ou moins marquée, dans toutes les entreprises qui n’ont pas travaillé dessus. Pour avancer rapidement et de façon efficace, la première étape est de prendre la mesure de l’importance de chacun d’entre eux. La remise à plat des processus, l’analyse des pratiques en matière de remise de prix, l’évaluation de la performance des outils sont autant d’éléments qui permettent d’évaluer les marges de manœuvre dont on dispose. Un premier diagnostic permettra de choisir ses combats et de se focaliser sur les problèmes des plus aigus.
L’expérience montre que la « loi de Pareto » s’applique en matière de pilotage des prix comme ailleurs.

En clarifiant les principales règles et processus (fourchettes de remise à accorder et niveaux d’arbitrage pour préserver politique commerciale et réactivité…), en favorisant les comportements vertueux et en se posant les bonnes questions (opportunité de servir certains clients ou de leur proposer des modes de traitements ou offres alternatives…) on arrive sans trop de problème à améliorer d’1,5 à 2 % la marge nette avec un ROI de 6 mois.

 

Publié le 06/01/2012 dans Le Journal du Net

L’avenir économique appartient à l’Europe

L’avenir économique appartient à l’Europe

La crise de la dette, relayée minute après minute par les médias, ravive les doutes sur l’avenir de notre continent. Le temps de l’Europe serait-il passé ? Le balancier économique et politique est-il en train de passer définitivement à l’Est ? Il y a de nombreuses raisons d’être optimiste à moyen terme, à condition de ne pas casser une machine économique qui repose avant tout sur les hommes.

La zone euro va-t-elle imploser sous la pression des marchés et l’Europe va-t-elle sombrer dans une dépression économique dont nul ne sait ce qui en sortira ?

Il y a de nombreuses raisons d’être inquiet. Vendredi dernier, Jacques Attali posait abruptement la question « Est-ce que l’Euro existera toujours à Noël ? ». Même les États les mieux gérés d’Europe du Nord que sont l’Autriche, les Pays-Bas ou la Finlande connaissent des niveaux de spread records avec l’Allemagne. Les taux de refinancement des pays d’Europe du Sud sont arrivés à des niveaux insoutenables dans la durée (les taux italiens à dix ans ont dépassé récemment les 7%, ce qui n’a pas de précédent).

Jusqu’ici, les politiques menés par l’Allemagne et la France ont semblé peiner à se mettre d’accord sur des mesures globales susceptibles de faire taire les cassandres. Le fait d’augmenter le plafond d’aide du FESF à 1 000 milliards d’euros (dont 20% seulement sont garantis) et le « hair cut » de 50% de la valeur des titres grecs détenus par les banques, ne font que repousser des échéances qui apparaissent de plus en plus comme inéluctables.

De fait, les divergences d’intérêts entre les pays de la zone euro semblent n’autoriser que des mesures partielles. Ces dernières permettent de gagner du temps, mais ne résolvent pas le problème. La chancelière Angela Merkel a rejeté de nouveau la semaine dernière les propositions de Bruxelles en faveur de la création d’euro-obligations dans la zone euro. Réaffirmant le rôle de la BCE, elle s’est opposée à un vaste rachat d’obligations souveraines, que beaucoup considèreraient comme nécessaire pour relâcher la pression sur les taux.

Quelles sont donc les raisons d’être optimistes quant au futur de l’Europe ?

Les lignes sont en train de bouger et il y a fort à parier que les solutions tant attendues seront trouvées dans les prochaines semaines. L’Allemagne s’est fait rattraper par la crise. Elle peine maintenant à se financer sur les marchés. Mercredi dernier, son émission de Bund n’a été souscrite qu’à hauteur de 3,6 milliards d’euros pour 6 milliards proposés, soit seulement 60% du montant souhaité. Par ailleurs, elle sait que son sort est intimement lié à celui du reste de l’Europe. La zone euro représentait 55% de l’excédent commercial du commerce extérieur allemand en 2010. L’Allemagne puise une grande partie de sa croissance dans les relations commerciales avec ses partenaires européens.

Le grand marchandage est en cours… et sur un tempo de course contre la montre

La mise en œuvre de la réduction des déficits publics est désormais inévitable, y compris en France. Les marchés ne relâchent pas leur pression et obligeront selon toute vraisemblance les Européens à mutualiser leur dette si l’on veut éviter le pire. Le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn et le président de la Commission européenne ont présenté une étude de faisabilité sur les euro-obligations. Même si Angela Merkel continuait à marteler la semaine dernière, que c’est atteler la charrue avant les bœufs, la position allemande bouge. L’Allemagne ne veut pas faire de chèque en blanc, ce qui est bien naturel.

Elle échangera sans doute un accord sur les eurobonds contre un très net renforcement de la discipline budgétaire des pays de l’Union monétaire, impliquant une révision des traités. Dans un premier temps, pour pouvoir avancer suffisamment rapidement, des accords limités à un petit nombre de pays seront passés. La décision annoncée hier par le Welt am Sonntag d’aller rapidement vers la mise en place d’un pacte de stabilité et de croissance limité à quelques pays de la zone euro qui s’astreindraient à une plus grande rigueur financière va dans ce sens. Les autres pays de la zone n’auront pas le choix, il leur faudra suivre ou quitter l’Euro, avec toutes les conséquences que cela impliquerait pour eux.

À l’avenir, les budgets nationaux seront sans doute examinés par Bruxelles avant d’être soumis au vote des Parlements nationaux

S’ils ne sont pas conformes au Pacte de stabilité et de croissance, Bruxelles aura le pouvoir de demander leur adaptation. Les États laxistes pourront faire l’objet d’un contrôle accru, proche de la tutelle. Si l’on va au bout de la logique, le Parlement pourrait être à l’initiative des lois et le président de la Commission être élu au suffrage universel. Au bilan, nous pourrions enfin réaliser l’intégration économique et politique qui nous a toujours fait défaut pour compter sur l’échiquier international. Clin d’œil de l’histoire, cette intégration se ferait sous la pression des marchés et non par Vision politique.

Revenant à des modes de gestion plus sains, il ne fait pas de doute que l’Europe reprendra le chemin de la croissance après la période de purge financière que nous allons connaître

Les travaux accomplis par l’Allemagne ces dernières années le prouvent, les efforts paient. De nouveau compétitive, ayant des finances assainies, l’Europe s’imposera face aux donneurs de leçon qui, à l’Est comme à l’Ouest, sont bien loin de la vertu budgétaire qu’ils pressent de mettre en œuvre. La seule question réellement en suspens sera la durée et la dureté de la période d’assainissement que nous allons connaitre. C’est à nous de la raccourcir par notre dynamisme et notre capacité d’innovation.

Ne pas oublier de préparer le coup d’après

S’il faut être optimiste d’un point de vue macroéconomique, la clef de la réussite reste comme toujours dans l’exécution. Le retour à la croissance ne se fera pas sans la mobilisation des peuples. Si l’entreprise reste le lieu social par excellence, il faut préserver sa cohésion. Attention aux ajustements d’effectifs trop brutaux qui risquent de détruire définitivement un lien social déjà bien abimé par les crises précédentes…

Les chefs d’entreprise doivent prendre garde à ne pas casser le moteur de la reprise en voulant s’ajuster au ralentissement conjoncturel. Nous devons tous garder cela en tête dans la période actuelle. Gagner la bataille de la dette et perdre celle de la dynamique humaine serait une erreur historique.

 

Publié le 28/11/2011 dans les Echos

Premiers Rendez-vous du Pricing dédiés au « Pricing Management, vecteur de performance des entreprises »

Premiers Rendez-vous du Pricing dédiés au « Pricing Management, vecteur de performance des entreprises »

Cet événement, d’un rayonnement européen, a pour objectif de rassembler l’ensemble des compétences permettant de traiter cette problématique complexe. Il rassemble des personnalités de premier plan de l’entreprise, des référents académiques, des consultants et des éditeurs de solutions.

Lors de ce premier événement, les intervenants s’exprimeront autour de la thématique suivante: « Le pricing: un levier de compétitivité majeur pour faire face à l’incertitude de la conjoncture« .

Intervenants :

Jean-Bernard Girault, Partner d’HTS Consulting, Laurent Maruani, Professeur et directeur du départemant marketing d’HEC Paris et Hervé Lours, Président de filiales Européennes d’Alcan International Network, (Constellium)